Le rôle de la sophrologie en préparation mentale du sportif ?
Nouvelle chouchou du sport moderne, la « prépa mentale » est omniprésente dans le milieu sportif aujourd'hui . Il n’est pas un article de journal, pas une analyse de performance, pas un portrait de champion qui ne fasse référence à la fameuse «préparation mentale ». Mais, c’est quoi exactement « entraîner son mental » ?
C'est quoi se préparer mentalement chez le sportif ?
Pour Lars-Eric Unestahl ( l'un des psychologues qui a introduit le modèle suédois d'entraînement mental pour les athlètes dans les années 70's), l’entraînement mental a pour but de permettre au sujet de " contrôler ses pensées, ses attitudes, ses actions afin de pouvoir éventuellement les changer". Si la force musculaire peut être améliorée par l’entraînement, la force mentale peut être développée par l’exercice. Et, c'est sur ce constat que repose le développement de la préparation mentale.
Pour Jean Fournier (Chercheur à l’INSEP), la préparation mentale est « la préparation à la compétition par un apprentissage d’habilités mentales et d’habiletés cognitives, dont le but principal est d’optimiser la performance personnelle de l’athlète tout en promouvant le plaisir de la pratique et en favorisant l’atteinte de l’autonomie ».
La « préparation mentale » en sport relève d'une approche qui vise à accompagner le sportif à donner le meilleur de lui-même. C’est à dire l’aider à reconnaître, développer et utiliser au mieux ses ressources, dans le cadre de la compétition, mais aussi au cours de l’entraînement. L’objectif de la préparation mentale du sportif est d’amener ce dernier à développer sa propre « boîte à outils mentale » qu’il pourra utiliser et adapter en toute autonomie. Cela permettra au sportif d’agir aussi bien sur l’aspect physiologique et émotionnel (ce qu’il ressent) que sur l’aspect cognitif (ce qu’il pense) et comportemental (ce qu’il fait). C’est-à-dire sur les 3 composantes conditionnelles et coordinatrices du mental de la performance.
Naissance et développement de la préparation mentale
Depuis toujours, les sportifs se préparaient mentalement de façons intuitives et non formelles. Il faut attendre la fin des années 1960 pour que les techniques de prépa mentale fasse véritablement l’objet de recherches scientifiques et qu’elles prennent progressivement de l’importance dans la préparation du sportif.
En 1991, le premier congrès mondial d’entraînement mental à Örebro en Suède met en lumière la préparation mentale et l'installe définitivement dans le processus d’entrainement du sportif au même titre que la préparation technique et physique. La Sophrologie ( ha nous y voilà ! ) fait son apparition dans le monde sportif en 1967 avec le docteur Raymond Abrezol, père de la Sophro-pédagogie sportive, lors de sa participation à la préparation de l’équipe de ski Suisse. Depuis, la sophrologie sportive n’a cessé de se développer et on la trouve aujourd’hui dans toutes les disciplines sportives ( Je m'intéresse plus particulièrement à la voile légère, course au large, plus largement tout ce qui glisse et vole sur ou sous l'eau, l’apnée, le surf, etc..…)
Ce qui est particulièrement intéressant c’est que la sophrologie sportive utilisée en préparation mentale concerne tous les niveaux et bénéficie aussi bien aux amateurs dans le cadre d'une pratique de loisir au professionnel, jusqu'au finaliste des jeux olympiques.
La sophrologie en technique de préparation mentale pourquoi ? Comment ?
Pourquoi ?
La liste qui suit présente les principales indications de l'entrainement sophrologique, mais n’est pas exhaustive : - Favoriser une bonne récupération
- Travail du sommeil ( skipper course au large par exemple ) - Régulation du niveau d’activation ( retour au calme, activation) - motivation, projection - renforcer la confiance en soi et utilisation de ses ressources - Limitation de ruminations et pensées négatives et renforcement du discours interne positif - Gestion de ses émotions - Optimiser la concentration - Favoriser l’apprentissage technique sportif - « Apprivoiser » le stress précompétitif inhibiteur - Permettre la mise en place d'un bon travail de groupe ou de l’équipe
- Intégration du schéma corporel et développement de la proprioception
- etc
Comment ?
En répétant les enchaînement d'exercices qui compose l’entraînement sophrologique : - Respiration - Relaxation - Autosuggestion (gestion des pensées) - Visualisation(utilisation de tous les sens pour créer une expérience dans sa tête)
- Stimulation par le mouvement
"La Sophrologie doit son utilisation dans le cadre de la préparation mentale, à la richesse, l’adaptabilité et l’efficacité de ses méthodes."
Comme la préparation physique, la préparation mentale passe par une période d’évaluation des besoins, d’apprentissage des techniques, d’entraînement, de mise en application et d'intégration appropriation. De plus, la préparation mentale est présente tout au long de la saison sportive, mais elle revêt des formes différentes et utilise des outils spécifiques en fonction des temps d’entraînement ou de compétition. Elle s’intègre dans tout le processus, aussi bien en amont de la compétition ou de la performance, pendant et après l’épreuve sportive.
En groupe ou individuelle, des objectifs différents :
• Un objectif général (Plutôt en groupe), qui consiste à l’apprentissage ou l’entraînement des capacités et ressources mentales de base sans chercher à atteindre un objectif personnalisé ou spécifique. On parle alors d’accompagnement mental. Ces séances peuvent s’effectuer en dehors des séances de sport ou faire partie intégrante de la séance d’entraînement sportif.
• Un objectif spécifique (séance individuelle), qui nécessite l’élaboration d’un protocol d’entraînement mental personnel répondant à un objectif précis .En général, 1 à 3 séances suffisent pour apprendre à se relaxer et récupérer, 3 à 5 séances pour intégrer la gestion du stress et 10 à 12 séances seront nécessaires au réel accompagnement d’un sportif pour une problématique particulière.
La préparation mentale du sportif est souvent un travail d’équipe ! Cette équipe se compose du sportif lui-même qui doit nécessairement adhérer à la démarche et s’investir, du sophrologue, et parfois de l’entraîneur, qui peut être ou non à l’origine de l’intervention du sophrologue (pour l’équipe comme pour un sportif).
